L’achat immobilier met en jeu des millions à chaque transaction. Il met en face des propriétaires terriens et des acquéreurs, aux profils respectifs contradictoires, notamment dans le cas des lotissements qui prélèvent des surfaces de terrain agricoles, ou incultes, pour les affecter à des projets de construction.
Les documents de propriété
D’un côté, il y a le propriétaire qui est attaché à sa terre, pour qui elle a une valeur autre que financière, et de l’autre côté, un acheteur, qui est d’ailleurs souvent un cabinet impersonnel, pour lequel le profit est le plus important. Souvent, en milieu rural, les propriétaires fonciers n’attachent guère d’importance à la paperasserie. Les titres de propriété et actes notariés sont pour eux des formalités dont ils ne ressentent pas trop la nécessité et dont ils préfèrent se passer. En particulier, quand il s’agit d’un héritage, les formalités d’établissement des actes de notoriété sont sous-estimées.
De l’autre côté, l’agence immobilière a pour vocation de faire le maximum de profit sur chaque transaction. Ses agents vont éplucher les dossiers des terrains sans aucun état d’âme. Car, au moindre problème relatif à la propriété, la valeur du terrain va baisser et l’agence immobilière ne va rater aucune occasion de s’y accrocher.
Les transactions entre particuliers
Par ailleurs, il y a aussi des transactions entre particuliers, conduisant à des achats de lopins de terre par entente directe avec le propriétaire, sur un coup de sympathie. C’est dans de telles situations que de graves problèmes peuvent surtout surgir parce que souvent, les parties ne sont guère au courant des péripéties des transactions immobilières et que des sentiments subjectifs d’attachement au terrain entrent en considération.
Le meilleur conseil qui puisse être donné dans ces situations est de formaliser la transaction par le biais d’un notaire, qui va l’enregistrer et qui pourra donner des conseils relatifs à l’usufruit du terrain.